> Couverture de Jean-Michel Perrin
Quelques livres à peine, et pour la plupart parus après sa mort, ont donné à Michel Bernanos le droit, bien vain, d’être encore lu un demi-siècle après sa disparition. Impressionné par ses séjours au Brésil, il a insufflé dans ses romans les beautés terribles que le sertão de ses années de jeunesse a imprimé en lui, un territoire où côtoyer la nature revient à l’affronter.
Deux frères condamnés à une confrontation mortelle pour une histoire d’honneur barbare, traversent des épreuves de plus en plus difficiles, se hissant vers des hauteurs où leur sort se règlera. Héroïques et obstinés, les deux cavaliers sinuent au milieu d’une faune dangereuse et se mesurent. Ils se rapprochent inexorablement de la Ville Morte de la Vie et ses cimes libératrices pour une apothéose qui doit voir l’un d’eux l’emporter.
Symphonie exubérante en même temps que livre d’aventure tendu, L’Envers de l’Éperon confirme la place unique et secrète d’un écrivain pour lequel la littérature était un absolu.