Lorsqu'un comptoir d'embarquement au terminal 2 de l'aéroport de Londres, un si joli petit aéroport pourtant, saute à travers le toit dans une boule de flammes orange, ce sont toujours les mêmes qui veulent revendiquer la responsabilité de l'événement.
D'abord l'IRA, puis l'OLP, puis la Compagnie du gaz. Même le Commissariat à l'Énergie atomique s'empresse de publier un communiqué affirmant que la situation est parfaitement maîtrisée, qu'un pareil accident a une chance sur un million de se produire, qu'il n'y a pratiquement aucune fuite radioactive, que le site même de l'explosion ferait un charmant lieu de pique-nique pour les enfants des écoles, etc. avant d'être obligé de convenir qu'il n'y est pour rien.
On ne peut trouver à la catastrophe aucune explication rationnelle : on y voit simplement la main de Dieu. Mais quel dieu ? se demande Dirk Gently, le détective holistique. Et pourquoi ? Que ferait donc un dieu au terminal 2 de l'aéroport de Londres à attendre le vol de 15 h 37 pour Oslo ?