Roman autobiographique, La Bonté des femmes occupe une place unique dans l'oeuvre de J.G. Ballard. Jim y raconte son enfance à Shanghai dans l'immédiat avant-guerre, auprès d'une jeune nurse russe, puis son internement de plusieurs années dans un camp japonais. Plus tard, cherchant sa voie entre des études de médecine à Cambridge et une formation de pilote de chasse au Canada, il choisit la création littéraire -seul moyen pour lui d'affronter les images obsédantes nées de la guerre.
Menant une vie en apparence tranquille dans la banlieue de Londres, à Shepperton, il entreprend, au début des années 1960, l'oeuvre la plus novatrice et dérangeante de son époque. Mais quand son épouse meurt accidentellement, il se retrouve seul pour élever leurs trois jeunes enfants... Des femmes d'exception - la fidèle Peggy, rescapée comme lui du camp de Longhua, Scilly, une jeune hippie américaine, la sage et subtile Cleo - vont l'accompagner tout au long de ces " années de folie Les portraits qu'en offre La Bonté des femmes, poignants, impudiques, comptent parmi les plus belles pages jamais écrites par l'auteur.
Enfin, au terme du voyage, par un tour salvateur du destin, c'est dans les studios de cinéma de... Shepperton que le réalisateur Steven Spielberg vient reconstituer le Shanghai des jeunes années de Ballard pour l'adaptation de son best-seller Empire du Soleil.