« J’ai fait l’expérience que je voulais faire depuis toujours : me raser la tête. Je suis un autre maintenant. Comme quoi on peut devenir un autre assez facilement. Cela veut bien dire quelque chose. »
Le monde traverse une période peu ordinaire. Depuis trois ans, la France a assigné ses citoyens à résidence. Chacun reçoit ses courses par drone. Interdiction d’ouvrir sa fenêtre en dehors des heures programmées. Didier Martin, comptable, vit avec sa femme, son fils et son chien dans un immeuble d’une ville moyenne. Il raconte son histoire à la première personne. Sur les murs, sur les meubles, sur les objets : partout autour de lui, il écrit. Petit à petit, le lecteur se retrouve happé par le mystère de sa situation. Le monde extérieur est devenu infréquentable, mais Didier Martin semble s’en satisfaire. Il aime l’ordre, le respect et préfère la compagnie de ses poissons exotiques à celle des humains.
Dans le huis clos de cet appartement, un suspense psychologique se noue.
Les héros de polar ne sont pas toujours sympathiques. Un tueur sur la route (James Ellroy), Dirty week-end (Helen Zahavi) ou encore Londres Express (Peter Loughran) ont marqué le genre pour cette raison et ont parfois fait scandale. L’homme qui habite l’appartement 816 est leur héritier.