Rassemblés en un volume, ces travaux sont autant de clins d’œil et de références croisés tout au long du parcours de Doug – personnage principal de la trilogie – et qui sont ici donnés à voir dans leur globalité. Vortex multiplie ainsi les allers-retours avec Toxic, La Ruche et Calavera, entrelaçant les fines frontières entre l’œuvre finale et son élaboration. Bien plus qu’un simple renvoi à la genèse d’une histoire, Vortex s’envisage comme un prolongement fantasmagorique qui étend la cartographie du monde irréel dans lequel évolue les personnages de la trilogie. Véritable exploration graphique, les illustrations présentées mélangent anglais et langue inventée, renforçant le sentiment d’une excursion dans un pays inconnu (en guise de guide, les premiers exemplaires contiennent un cahier de 8 pages supplémentaire avec la traduction française).
Avec habilité et finesse, Charles Burns nous invite dans son univers et nous amène à rêver que l’histoire continue après avoir tourné la dernière page.