"Une fable puissante où la société muselle la pensée par le divertissement et désigne la littérature comme ennemi public n°1. Le Rire du grand blessé est, entre autres, un hommage aux grands classiques de l'anticipation, comme 1984 de George Orwell, Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley, ou Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. Dans un pays inquiétant, le Service National a trouvé le moyen de garantir l'ordre social : les Lectures publiques ont été transformées en outil idéologique de manipulation. Pour extirper puis maîtriser les névroses des individus, le Pouvoir a mis en pratique - par le biais de lectures publiques organisées dans des stades, provoquant des scènes d'hystérie, donc dûment encadrées - les théories d'une psychanalyste de talent, Lucie Nox. D'origine modeste, 1075 a grandi dans un milieu où la lecture est absente. On ne lui laisse qu'une seule solution pour exister socialement : parvenir à intégrer l'élite des Gardes au service du système. Formés dans des conditions extrêmes, ils ont pour unique règle de ne jamais apprendre à lire. 1075 devient le meilleur des Agents. Sa vie bascule, pourtant, le jour où il est mordu par un molosse lâché sur un spectateur en furie. À l'hôpital, il s'ennuie, jusqu'à ce qu'il assiste, par hasard, à une leçon de lecture donnée à des enfants malades. Il est pris à son propre piège...