On est bien seul dans l'univers, une précipitation chimique de vingt et une nouvelles, composée pour donner à lire ce que Philippe Curval doit à la science-fiction, et ce qu’elle lui doit. Choisis parmi plus d’une centaine, ces textes reflètent le parcours, l'évolution, les obsessions d’écriture d’un auteur français contemporain majeur. Par leur variété d’angles de prises de vue, ces nouvelles s’opposent à la tautologie dont on accuse à tort la science-fiction. Mondes trompeurs, hypothèses incertaines, où l’uchronie côtoie l’anticipation sociale, où l’on rencontre des extraterrestres derrière des bouteilles de vin, des consciences purement numériques, des civilisations disparues, où l’on assiste à des errances post-apocalyptiques comme à des conversions à des religions inconnues : chacun de ses récits offre, en version originale, la littérature de science-fiction dans tous ses états.