Élégant et dérangeant, L’Innocence est un roman d’apprentissage au cœur duquel palpite un thriller atroce.
Gillian Flynn
Il a six ans et il s’appelle Luke Nightingale. Lors d’une froide après-midi de novembre, dans une allée de Central Park, sa vie bascule. C’est là, aux abords du Muséum d’histoire naturelle, qu’il fait la connaissance de Daniel. L’amitié qui va naître de cette rencontre ne ressemble à aucune autre.
Claire, la mère de Luke, s’occupe d’une maison d’édition spécialisée dans les romans à suspense. En instance de divorce, elle n’a guère le temps de s’occuper de son fils et de son nouvel ami. Il y a pourtant quelque chose d’anormal chez Daniel. Exigeant et exclusif, il s’emploie à faire le vide autour de Luke comme s’il se nourrissait de son malheur. Ça tombe bien : Luke est souvent malheureux. Mais ne pourrait-il l’être encore plus ? Peu à peu, ce qui n’était en apparence qu’une amitié entre deux enfants prend les allures d’une manipulation terrible dont il devient vital pour Luke de se défaire.
Douze ans plus tard, alors que l’enfant devenu adulte entre à l’université, Daniel est de retour. Et le jeune homme doit désormais se battre pour garder le contrôle de son existence. Car certaines amitiés semblent destinées à ne jamais mourir…
Dès les premières pages de L’Innocence, le lecteur est pris à la gorge par une impression de menace diffuse, qui ne fera que s’amplifier jusqu’à l’explosion finale. Chronique d’un désastre annoncé, ce thriller psychologique dérangeant et paranoïaque, vibrant d’une tension extrême, révèle un écrivain de tout premier ordre.