On connaît l'intérêt de James Ellroy pour les faits divers criminels et en particulier les affaires qui défraient la chronique. Cette obsession constitue le thème central des articles et fictions réunis dans Tijuana mon amour. Qu'il retrace l'enquête sur la mort de la fille d'un présentateur de radio ou mette en scène Danny Getchell, l'intarissable rédacteur en chef de la gazette à sensation L'Indiscret, Ellroy n'aime rien tant qu'explorer la "jungle du glamour", le coeur noir et scabreux de Los Angeles. Il en rapporte des trouvailles saisissantes, à l'odeur souvent nauséabonde. De Mickey Cohen à Lana Turner en passant par Frank Sinatra et quelques "people" de seconde zone, l'affiche est ébouriffante et la mise en scène spectaculaire, provocatrice, totalement brillante.
"C'est du Ellroy pur jus. Survolté, excessif, délirant et jubilatoire." (Bruno Corty, Le Figaro)
"Ce qui unifie tout, c'est cette écriture électrique, physique, sexuelle, qui ne fait jamais relâche." (Serge Kaganski, Les Inrockuptibles)