C'est dans une station de métro désaffectée, aux côtés des insurgés du capitalisme totalitaire, que l'ex-directeur du Fonds monétaire international se terre, et attend son heure. En surface, ses ennemis savourent leur victoire. Les charmes d'une modeste femme de chambre auront suffi à briser ce social-démocrate décadent hostile aux desseins de l'Empereur. Dès lors, nul ne pourra s'opposer au plus fabuleux hold-up de l'histoire.
Mais c'est sans compter sur les pouvoirs démoniaques du dieu K, sur ses troupes misérables tapies dans les souterrains de Manhattan. Entre deux massages très spéciaux, prodigués par la sublime Wendy, DK prépare le Grand Soir. D'un fait divers, Juan Francisco Ferré tisse un artéfact fictionnel où convergent les maux de notre société. L'analyse psychologique d'un homme de pouvoir permet à Ferré de s'introduire dans les égouts du système capitaliste actuel.
Karnaval devient alors un roman foncièrement politique, une satire exubérante qui pose une fois encore la question du rôle de la fiction.