« La matrice tire son origine des jeux d’arcade, dit la voix off, des premiers programmes graphiques et des expériences militaires sur les prises crâniennes. »
Sur le Sony, une guerre cosmique en deux dimensions disparut derrière une forêt de fougères calculées pour démontrer les possibilités spatiales des spirales logarithmiques ; puis défilèrent des images militaires d’un bleu froid, animaux de laboratoire branchés sur des appareils de tests, casques reliés à des commandes de tir de tanks ou d’avions de chasse.?
« Le cyberespace. Une hallucination consensuelle ressentie au quotidien, dans le monde, par des milliards de techniciens autorisés, par des enfants y découvrant des concepts mathématiques… Une représentation graphique des données extraites des mémoires de tous les ordinateurs du système humain. Une impensable complexité. Des traits lumineux alignés dans le non-espace de l’esprit, des amas et des constellations d’information. Tels les éclairages d’une ville qui s’éloignent… »