Début du vingtième siècle – la révolte des artistes
Autres explorations déraisonnables
"Chacun connaît dans son entourage des ivrognes invétérés et excessifs, fulgurants de santé et dix fois centenaires."
Que l'on ne s'y trompe pas. Pas d'hypocrisie, direct et sans détours, voilà un texte qui fait l'apologie de la drogue et pas de n'importe laquelle : l'héroïne. Voici l'expérience authentique d'un homme d'une sensibilité extrême et dont l'amour de la drogue l'aura conduit à la mort. Et pas de n'importe quelle manière : Roger Gilbert-Lecomte est mort du tétanos, avec sa seringue. Il est mort noyé dans les affres et les illuminations. L'auteur réclame haut et fort non l'hyperacuité que procure la drogue mais purement et simplement le changement d'état qu'elle autorise. La subversion bat son plein et dénigre au passage "les gens d'humeur égale", le français moyen. À la fois pamphlet et apologie, ce texte fulgurant est une oeuvre rare d'un auteur qui comme Rimbaud refusait d'être une "main à plume". Un texte hallucinant et hallucinatoire.
Suivi de Les Derniers Jours de Roger Gilbert-Lecomte par Madame Firmat, qui a logé Roger Gilbert-Lecomte dans un p'tit "boui-boui" dans le XIVe arrondissement et évoque les derniers jours de sa mort. Souvenirs recueillis par Pierre Minet.