Publié en 1869, La Lune de Briques est un court roman d'anticipation plein de charme dans lequel, pour la première fois, est évoqué ce que l'on pourrait nommer une station spatiale.
Ce texte contemporain des aventures de Michel Ardan, Nicholl et Barbicane dans leur obus imaginé par Jules Verne raconte la mise en orbite accidentelle d'une lune artificielle de soixante mètres de diamètre... faite de briques !
Cette inattendue et première « colonie de l'espace » embarque trente-sept personnes (et quelques poules) qui ont survécu et, surprise, celles-ci peuvent également vivre sur la surface de la lune artificielle, cette dernière disposant de sa propre atmosphère et même d'une végétation !
L'auteur va se livrer, et c'est tout l'intérêt du roman, à une étonnante réflexion.
Les locataires de la lune de briques sont de simples ouvriers embarqués par accident, qui s'emploient à survivre en orbite. Ils trouvent même le moyen de communiquer avec la terre. Et qui surtout s'organisent paisiblement en société idyllique et se désintéressent progressivement des affaires terrestres.
Un important appareil critique rédigé par Pierre-François Mouriaux, journaliste à Air & Cosmos, spécialiste de l'Espace, et Philippe Varnoteaux, docteur en histoire, accompagne cette œuvre singulière.
Dans une traduction de Mary-Christine Pons-Vurpillot, La Lune de Briques est, cent cinquante ans après sa publication originale à Boston, enfin disponible en langue française.