« Reproduire, directement dans le cerveau des utilisateurs, les expériences de spécialistes sous la forme de connexions neuronales permettrait de former des professionnels en peu de temps. L’exploration spatiale étant en pleine expansion, l’ITP serait une réponse à l’accroissement foudroyant des besoins en techniciens de haut niveau. »
À Seattle, en 2083, Samantha Walker, 34 ans, dirige la recherche de Neuro-Logical, géant de la production de circuits de nerfs artificiels. En utilisant le langage ITP (Image Transfert Protocol), elle développe une application qui devrait permettre, via un contrôleur implanté dans le cerveau de l’utilisateur et connectant les neurones biologiques aux paraneurones artificiels, de transférer instantanément des compétences, mais aussi de décrire l’ensemble de l’activité neuronale, y compris les émotions et les fonctions créatrices.
Pour faciliter la commercialisation de cette nouvelle technologie, la chercheuse et son équipe ont également conçu WANNA BE, une personnalité artificielle écrite en ITP. La tâche exclusive de cette IA est d’écrire des romans afin de démontrer que l’accroissement des potentialités créatrices de l’être humain est possible.
L’équipe doit également régler le problème de la « platitudation », un effet secondaire de l’interface neurones/paraneurones, qui crée un grave dysfonctionnement émotionnel chez l’utilisateur.