« Il amena peu à peu son idée des portraits d’enfants de la Révolution, première génération d’une race qui ferait la fierté de la nation mais dont beaucoup vivaient dans l’abandon, réduits aux pires extrémités, ici même, à Paris, certainement des milliers d’une invisible armée, qu’on craignait parce qu’on ignorait tout ou presque de son mode de subsistance ; mais lui, Sade, se faisait fort de détecter ses us et coutumes pour le compte des lecteurs que cela passionnerait, car qui ne rêvait pas de s’immiscer dans les arcanes d’une telle société secrète sans rien risquer et pour le prix modique d’une gazette ? »
Dans cette fine uchronie, Sade forme avec le chevalier d’Éon un duo marginal qui dialogue avec érudition et joie de vivre, tout en enquêtant sur les horreurs de leur temps.