Dans ce titre Pulse, Julián Herbert nous offre un recueil inédit d’une rare densité, à base de contrastes saisissants. Les références à des icônes culturelles réelles ou fictives telles que Sherlock Holmes, Lou Reed, Georg Trakl, Ismaël ou Moby Dick y cohabitent avec des antihéros ordinaires dépeints dans la noirceur de leur absurdité quotidienne, précairement ballottés au sein d’un impitoyable univers urbain mais aussi psychique. Au fil de cette anti-épopée, on passe sans ménagement de la réalité la plus crue et désespérée du Mexique contemporain à un univers peuplé de fantômes et d’êtres irréels … à moins que le fantastique ne fasse irruption dans la ville sous la forme d’un vampire assoiffé de sang, métaphore de la cocaïne – souvent décrite comme un monstre dévorant.
Cet étonnant « manuel » rédigé par un des meilleurs auteurs mexicains contemporains est composé de seize textes hantés par des obsessions qui se communiquent vite au lecteur : cocaïne, addiction, angoisse, ivresse, sexe, mensonge, vampires, folie, dépersonnalisation…