Avril 1952. Los Angeles. Sandy Duncan bricole une arme à feu et abat son beau-père d’une balle dans la tempe. Le garçon de treize ans tente de faire passer son geste pour le crime d’un tueur en série en gravant sur le front du cadavre un symbole inspiré d’une de ses BD favorites, mais la supercherie ne trompe pas longtemps la police. Une amie de sa mère, comme elle entraîneuse et prostituée occasionnelle, et qui collectionne les clichés compromettants pris à l’insu de ses clients, décide de faire chanter le procureur chargé de l’affaire pour qu’il innocente le jeune garçon. Mais elle ignore qu’elle enclenche un engrenage infernal.
De l’autre côté des États-Unis, Eugene Dahl, le créateur de la BD incriminée, trouve une lettre de chantage punaisée sur sa porte. Suivant les instructions, il se rend dans un hôtel du centre-ville. Il ne sait pas qu’il va y trouver un cadavre, ni qu’on va tenter de lui coller le meurtre sur le dos. Contraint à la fuite, il va devoir, pour laver son nom, mettre au point un plan qui implique des actes bien pires que ceux qui lui sont reprochés. Le tout avec les flics au train.
Des bas-fonds de Los Angeles à la mafia de la côte est, Ryan David Jahn met en scène des personnages broyés par la mécanique aveugle du réel. Renouant avec le thriller choral, il signe avec Le Dernier Lendemain son roman le plus ambitieux.