Né un 4 Juillet est un titre incontournable sur l’avant et l’après Vietnam. En 1964, Ron Kovic, volontaire pour le Vietnam, en revient paraplégique et remet en question toutes les valeurs qui ont forgées son identité : famille, religion, politique. La lecture du livre est immédiatement prenante. Kovic raconte dans un premier chapitre d’une grande intensité comment après s’être engagé, il se retrouve paralysé à vie. Commencent alors de longues périodes de soins et d’humiliations : le séjour dans un hôpital militaire du Bronx insalubre, les relations conflictuelles avec sa mère, la perte d’assurances, l’impuissance par rapport aux femmes, etc. Sa réintégration est extrêmement difficile pour lui comme pour de nombreux autres vétérans. L’impression d’être rejeté par la société américaine et sa propre famille, la perte de ses illusions l’encouragent à séjourner au Mexique loin de ses compatriotes qui ignorent les soldats diminués, traumatisés par cette guerre. Là-bas, rencontrant des types aussi perdus que lui, coincés dans leur fauteuil roulant, Ron Kovic apprend à surmonter son handicap. Il se refait une santé au soleil mais la mort du jeune marine qu’il a tué accidentellement au Vietnam lors d’une embuscade le hante. Ron Kovic retrouve une certaine sérénité au fil des années en se battant pour une seule cause valable à ses yeux : la paix.