La Planète 8 est un petit miracle d’harmonie. Créée par le puissant empire Canopus, elle jouit d’un climat aussi charmant que ses habitants, lesquels vivent des jours paisibles au cœur d’une nature des plus fertiles. Jusqu’à l’apparition des premiers flocons de neige. Jusqu’à ce froid d’autant plus mordant que rien n’aurait pu l’anticiper.
Dès lors, la Planète 8 ne sera plus jamais la même ; confrontées à l’inexorable refroidissement de leurs terres, les populations entament la construction d’un gigantesque Mur censé les protéger de l’hiver qui progresse depuis les pôles. Doeg en est l’un des Représentants, en liaison avec le délégué canopéen Johor. Sous ses yeux s’entament les transitions sociales, alimentaires, architecturales, indispensables à l’évolution de leurs communautés : face à la glace, à ce blanc mortel, toute créature doit s’adapter, survivre, ou bien mourir. Mais le sacrifice de soi est-il forcément le prix à payer pour dépasser les frontières de son être ? C’est ce long et douloureux apprentissage que relate Doeg, celui d’un peuple qui voit son monde basculer et les mutations s’imposer, jusqu’à un avenir que seul un représentant de Canopus pouvait concevoir.
Quatrième tome du cycle « Canopus dans Argo : Archives » dont les trois premiers ont été publié à la Volte, L’Invention du Représentant de la Planète 8 a recueilli nombre de suffrages lors de sa parution. Tour à tour « métaphore de notre époque décrite dans sa forme la plus extrême » (The Guardian), porteur d’une valeur « hautement biblique et universelle » (The Daily Telegraph) ou « thriller écologique », il laisse le New York Times ébahi : « The Making is splendid… like wow ! » C’est que l’ouvrage emprunte à de nombreux genres – l’allégorie, la fable, la fantasy futuriste, le documentaire – en plus d’être profondément inspiré par le voyage de Scott en Antarctique, qui avait fasciné Doris Lessing. Doué d’une poésie aussi belle que terrifiante, cette poignante histoire de résilience glace les sangs et réchauffe le cœur.