Ce récit autobiographique mené tambour battant commence par la fin. L’histoire se déroule à San Francisco dans les années 1980. Ce polar met en scène un couple marginal (Patrick et Jenny), éperdu d’amour et accro à l’héroïne. Un jour, en état de manque, Patrick décide de braquer un théâtre. Le pouvoir de l’arme à feu, l’appel d’une vie stimulante et de l’argent facile poussent Patrick à commettre de nouveaux hold-up pour acheter sa dose et celle de sa douce. Banques, cinémas, distributeurs automatiques, tout y passe et les déguisements s’accumulent : fausses moustaches, fausses queues de cheval, uniformes divers. Entre deux scènes de braquage, Patrick O’Neil revient sur les moments clés de son enfance et de son adolescence, jusqu’au moment où plus rien d’autre n’a compté que l’héroïne. Revisitant les thèmes du hold-up, de l’addiction et de la passion, O’Neil offre un livre très noir – et romantique à mourir.
« La mémoire peut être floue, trompeuse, voire si opaque qu’il est impossible d’y distinguer quoi que ce soit, et encore moins d’y voir au travers. Ajoutez à cela une vie sans répit faite de stress, de démence, de dépression, de peur, de ressentiment, de désir, de prise quotidienne de stupéfiants, ajoutez-y encore le passage des années, et vous obtenez ce qu’il me reste : des souvenirs. Reflètent-ils un tant soit peu la réalité ? Le débat est ouvert. Mais je ne mens pas. » Patrick O'Neil, Hold-Up