Nous sommes à la fin du XIVe siècle, en pleine guerre de Cent Ans. Profitant de ce que la couronne d’Angleterre se trouve disputée entre plusieurs factions, le baron gallois Owen Glendower prend les armes, se
proclame prince de Galles et fait flotter l’oriflamme au dragon rouge sur les châteaux de la « frontière ». Dans le sillage du prince celte révolté, le jeune Rhisiart va s’initier à la vie, qui est elle-même une guerre de
tous les instants. On brandit l’épée, on échange avec la même conviction horions et arguments théologiques, on invoque les génies – bienfaisants ou malfaisants – qui se cachent sous la robe de Dame Nature. On cherche la sainteté. On assassine. On fornique. Tout cela tissé de
fils violemment colorés, nimbé de lumières étranges, éclaboussé de métaphores renversantes, de considérations songeuses ou provocantes, nourri de foi autant que d’hérésie.