La planète Nuying, située à vingt-quatre années-lumière du Système solaire, possède de nombreux traits communs avec la Terre d'il y a trois milliards d'années. On y trouve de l'eau à l'état liquide. Son activité volcanique est importante. Ses fonds marins sont parcourus de failles et comportent quantités de sources hydrothermales. Elle possède une magnétosphère et une atmosphère dense, protectrice. Tout cela en fait une bonne candidate pour héberger la vie.
La sonde Mariner a transmis des enregistrements sonores de Nuying : des chants qui évoquent par analogie ceux des baleines.
Quand elle était enfant, Brume a entendu cet appel. Désormais adulte, spécialisée dans le domaine de la bioacoustique marine, elle s'apprête à participer à la plus grande aventure dans laquelle se soit jamais lancée l'Humanité : rejoindre Nuying au terme d'un voyage spatial de vingt-sept années.
Que va-t-elle découvrir là-bas ?
Une civilisation extraterrestre ou une remise en cause totale de ses certitudes ?
Avec Les Chants de Nuying, Émilie Querbalec signe un ambitieux roman de premier contact comme la science-fiction de langue française en a, de fait, proposé assez peu au cours de son histoire. Cette oeuvre ample, qui brasse tous les enjeux de demain, de l'écologie à la sauvegarde informatique de la conscience humaine, ne manque pas d'évoquer les utopies d'Ursula K. Le Guin et les vertigineuses visions spéculatives de Kim Stanley Robinson.