Dans un futur proche. Les voitures à essence sont bannies depuis longtemps et les rares récalcitrants s’exposent à la peine maximum. Comme le reste du monde, cette mégalopole américaine étouffe jour après jour un peu plus sous le poids de la pollution atmosphérique. Malgré tout, la vie continue et les entreprises locales – le Ramassage Sanitaire, les Aciers Oberhausen et l’Office Municipal de l’Energie – poursuivent leurs activités ultra-polluantes. Jim Morrison, employé attaché à l’organisme Air Central, pourtant garant de la qualité de l’air, ne peut que constater son impuissance. D’ailleurs, la traque qu’il livre à ce mystérieux nostalgique de l’ère automobile a-t-elle encore un sens ?
Vent d’est, vent d’ouest – publiée en 1972 dans l’anthologie Nova 2, sous la direction de Harry Harrison (Soleil vert) – livre la vision pessimiste d’un monde incapable de prendre la mesure de la catastrophe dans laquelle il se précipite aveuglément. C’est le récit du dépassement d’un point de non retour, d’une fin du monde annoncée.