Amateurs de bluettes, de romances à l’eau de rose et d’historiettes convenues, passez votre chemin! Sabre au clair, dans un style proche de Bukowski et de Fante, Mario Rocchi suit le destin de M. Balboa, clown triste : il ne comprend plus ses enfants, son couple bat de l’aile, ses amis ne sont plus tout à fait les mêmes et l’Italie a changé. Fort heureusement, au milieu de ces drames à l’italienne, il reste à ce libertaire vieillissant et obsédé sexuel infatigable, l’amour passionné d’Otto… son chien. L’exubérance de Benigni, la truculence de San Antonio et le tragi-comique de Fellini dynamitent la nostalgie et la colère de ce contempteur d’un naufrage familial et social.
Drôle et puissamment corrosif, Casa Balboa plonge dans la culture populaire italienne, dans sa langue crue et nous offre une potion anarchiste, un bain de soleil.