Réédition en version brochée de la Grande Encyclopédie des Elfes.
Après La grande encyclopédie des Lutins en 1992, et La grande encyclopédie des Fées en 1996, voici le troisième volume, consacré aux Elfes, de la trilogie réalisée par Pierre Dubois, Claudine et Roland Sabatier.
Les Elfes, qui sont-ils ?
Si les lutins sont proches des hommes, petits êtres intermédiaires entre les Dieux et nous ; si les fées sont des Bonnes Dames souvent bénéfiques qui tissent notre destin, les elfes, nous apprend Pierre Dubois, sont des esprits: esprits aériens et rêveurs, intouchables, souvent dangereux et aussi plus universellement répandus ; le Mamu vit en Australie, le Jouroupira au Brésil, les Tengu au Japon les Kishi sont originaires d’Angola et le Patupaiarche de Nouvelle Zélande...
C’est Tolkien, dans Le Seigneur des Anneaux, qui fut le grand vulgarisateur de ces esprits. Mais, s’inspirant des elfes traditionnels, il leur a donné des noms de fiction. Pierre Dubois complète leurs présentations et nous fait découvrir d’autres espèces essentielles comme l’Asraï, née d’un baiser de lune sur l’eau sombre d’une mare, qui va vivre un siècle, à moins que la main de l’homme ne la touche, alors elle s’évanouira ne laissant qu’une flaque d’eau. Ou le Co-Walker qui n’a d’autre but que de se substituer à l’homme en lui volant son ombre pour petit à petit devenir purement et simplement l’homme qu’il a choisi...Sans oublier Puck déjà popularisé par Shakespeare, les feux follets que tout le monde connaît ou les trolls trop souent présentés comme des lutins.
Pierre Dubois nous révèle aussi pourquoi ces êtres, à l’origine si puissants, comme les très célèbres Thuatha de Danaan, grand esprit de l’Irlande, se sont peu à peu miniaturisés et ont préféré disparaître.
L’ère Victorienne a voulu affubler les elfes d’ailes pour en faire des petits êtres charmants devant la terreur qu’ils inspiraient et pour en appauvrir les pouvoirs... Mais les esprits n’ont pas besoin d’ailes pour voler ! Certains néanmoins s’y sont pliés comme les Elfins qui continuent à vivre en miniature la vie d’une cour Elisabéthaine.
Roland Sabatier et Claudine (pour la couleur) sont d’une précision étonnante. La qualité de leurs dessins les inscrit d’emblée dans la lignée des plus grands illustrateurs à s’être risqué à dépeindre des êtres aussi immatériels avec humour et poésie.