« Ici ton ami le médecin de famille, je m’apprête à te poser une question stupide. Tu seras gentille de ne pas te moquer de moi car c’est peut-être important.
— Tu sais très bien que je ne me moquerai pas de toi. Vas-y, je t’écoute.
— Très bien. Quand on trouvait encore du DDT, quand sa vente n’était pas encore interdite, est-ce que tu en mettais dans ton jardin ?
— Bien sûr que j’en mettais, répondit Helen. Je pense que la plupart des gens qui ont un jardin le faisaient. J’ai utilisé ça pendant des années et des années, et je t’avouerai que ça me manque. »
Sensation de fatigue, irritabilité, dépression, douleurs musculaires… Et si tous ces symptômes en apparence bénins étaient liés ? Un médecin de campagne tente de découvrir ce qui a plongé tou·tes ses patient·es dans un état de manque.
À l’heure où l’utilisation des pesticides ne cesse d’augmenter malgré les résultats accablants des études sur les maladies (respiratoires, troubles neurologiques, cancers..) auxquelles sont exposé·es les agriculteur·ices et les consommateur·ices, il est passionnant de (re)lire cette nouvelle de Simak, véritable cri d’alerte.