Obsédé des chiffres, antihéros évoluant dans un monde gris, il est le prototype de l'homme ordinaire, esclave du temps qui passe, qu'il interroge par son travail et la vacuité de sa vie. Entre faux journal et roman-collage, Pär Thörn invente avec Le Chronométreur — cette parodie de roman "ouvrier" — un objet littéraire à l'humour noir jubilatoire. Dialogue incisifs, effets de listes, gimmicks, sa satire par l'absurde fait mouche : une existence fondamentalement dénuée de sens devient un défi stimulant.