Une Marilyn Monroe de quinze mètres, un King Kong en pièces détachées.
Un indic ivrogne et reptilien, des prêtres transformés en peu ragoûtants zombis.
Un culturiste un peu... limité qui se prend pour Conan le barbare, une jeune et belle amazone à l'abord difficile.
Un nouveau Jonas dans le ventre d'un Léviathan volant. Un serpent de trois cent mètres, un ver de sable de trois kilomètres.
Une Cirocco Jones passablement transformée.
Et un raton laveur. Non, pas de raton laveur, mais une superproduction à grand spectacle, sous la direction virevoltante de Gaïa, divinité omnipotente présentement dévoré pas sa passion du cinéma.
Feu d'artifice d'inventivité et d'humour, Démon s'offre le luxe de clore l'immense Trilogie de Gaïa en réconciliant définitivement Homère et Tex Avery.
Révélé en 1977 par Le Canal ophite, vaste et truculent space opera, John Varley, né en 1947, s'est affirmé comme un brillant nouvelliste, dévoilant une sensibilité narrative et un humour parodique qui lui ont valu la plus grande considération et de nombreux prix. La Trilogie de Gaïa constitue l'apogée de ce style inimitable, entre hard science et délire jubilatoire.